Le quartier de Niochori occupe une place unique dans l’histoire de l’île. Après l’occupation ottomane de la ville, en 1522, la cité forte qui, jusqu’alors, était habitée de grecs, est devenue propriété ottomane. Les habitants des quartiers grecs de Rhodes partirent s’établir hors des murs du vieux-Rhodes. Ainsi, les habitants de l’île se réunirent dans huit banlieues, connues sous le nom de « marasia », autour du vieux-Rhodes.

Cette appellation vient du mot turc « maras », qui signifie banlieue. Chaque quartier disposait d’une église centrale, la « place » de l’agglomération. Les habitations des officiers turcs étaient dispersées dans chaque quartier, pour leur permettre d’avoir le contrôle. Le terme de « marasia » est devenu synonyme des quartiers qui se sont formés autour du vieux-Rhodes, suite à l’occupation ottomane.

Dans la partie nord de l’île, au 18ème siècle, le huitième et plus jeune marasi de Rhodes fut créé. C’est Niochori. Ce quartier se distingua rapidement des autres, en raison de sa situation privilégiée et des édifices remarquables dont il était orné. À Niochori on érigea des consulats, des édifices publics et des hôtels, des résidences de diplomates et des ambassades. Ainsi, il devint le quartier le plus en vue de l’île.